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La route de l’huître et du marais en Charente Maritime

Marché de définition. Orientations et esquisses remises en mars 2004.
Lauréat : équipe Porchon (Laure Planchais, paysagiste).


Maître d’ouvrage :
Communauté d’agglomération du Pays Royannais (17)
Equipe :
Lancereau et Meyniel, architectes à Poitiers
Duck’s sceno, scénographes à Lyon
Échelle d’intervention :
10 communes dans la Communauté de communes, proches du marais de Seudre.


Notre équipe composée d’un architecte (mandataire), d’un paysagiste, d’un scénographe (Duck’s scéno à Lyon) et d’un spécialiste des cultures marines (M.Perrache, enseignant au lycée de la mer de la Tremblade) a très vite pris appui sur la démarche paysagère pour construire son approche de la problématique, au cours de la construction de la phase de programmation.
Une lecture approfondie du paysage, retranscrite par une cartographie paysagère a été le support du projet : du positionnement de parcours à l’élaboration de thématiques parallèles à la route de l’huître jusqu’à l’aménagement de supports de lecture et de lieux scénographiques.

Nous avons alors proposé une série de parcours dits « paysagers », parallèles à la Seudre, la rivière dorsale du marais salé, se déclinant par la variété des paysages, ainsi que par les moyens physiques de leur découverte :
- sentier de la Seudre, par cabotage de port en cale, par bateau ;
- le sentier des Claires, un parcours piétons qui emprunte les taillées (levées de terre permettant la circulation entre les bassins d’élevage des huîtres) décomposé en « troménies » (ballades locales),
- puis un sentier côtier à l’interface des collines calcaires cultivées et du marais,
- un sentier de la côte intérieure, qui permet de découvrir l’interface entre le marais doux, qui fut autrefois une mer intérieure et la forêt de pin dunaire, artificiellement plantée au XIXe siècle.
- Le train des huîtres, quant à lui préexistant, entre dans cette même logique et permet de relier les différentes bourgs de cette route.


Un autre réseau de « chemins » perpendiculaire au système décrit précédemment, permettait d’irriguer l’arrière-pays, de rattacher la côte au marais proprement dit, afin de démontrer l’interconnexion de systèmes paysager et hydrologique complexes.
Ces chemins permettaient de développer des thématiques connexes afin de montrer toute la richesse d’un pays, reconnu pour ses huîtres (l’huître verte du bassin Marennes-Oléron) mais qui a bien d’autres visages/paysages à offrir : la batellerie, une flore et une faune (notamment les oiseaux) bien spécifiques, une histoire basée sur le commerce du sel et le protestantisme et enfin l’enrichissement de ces paysages par toute une typologie de petit patrimoine bâti : « varagnes », moulins à marée, cabanes…

Un patrimoine parfois simple mais plein de charme qui devrait faire l’objet de projets de restauration et d’aménagement en vue de présenter le travail des hommes dans un paysage que l’on considère à tort comme naturel et sauvage.