sablier

Qu’est-ce que le Sablier?

Nous avons découvert cet arbre en Guadeloupe lors d’un voyage d’études en 2001 (voir fiche travail).
Planté en alignement sur la place de la victoire à Pointe-à-Pitre, il rend hommage à l’abolition de l’esclavage.
Son fruit, qui est notre logo, est une sorte de toupie dont on se servait autrefois de buvard en le remplissant de sable que l’on saupoudrait sur les travaux d’écriture.

La description scientifique

style=’float:left;’>JPEG - 14.6 kojeune sablier issu de semis

style=’float:left;’>JPEG - 36.2 kofruit du sablier

Hura crepitans L.
Syn. Hura strepens Willd.
Noms communs ’Sablier, arbre à dauphins, pet du diable, bombardier, ajuapar’
Il s’agit d’un arbre majestueux, pouvant atteindre 15 m de haut, à grandes feuilles cordiformes. L’arbre à dauphins doit son nom aux valves qui composent sont fruit évoquant un melon. Ces valves qui éclatent lorsque le fruit est mûr ressemblent en effet à un dauphin vu de profil. Il projette à 25 m les morceaux de son fruit.
Appartenant à la famille des Euphorbiacées, cette espèce renferme des principes toxiques comme la plupart des membres de cette famille. Ce sont surtout les graines, qui renferment plus de 50% d’une huile jaune violemment purgative, qui sont parfois la cause d’accidents sérieux, des personnes les pensant comestibles. La sève elle-même est très toxique et son contact provoque rapidement des œdèmes et une forte douleur. La fumée produite par la combustion de son bois est également irritante. En outre le tronc et les branches sont couverts d’aiguillons capables d’infliger de désagréables blessures même à travers un vêtement.
Son seul usage utile, en dehors de sa valeur ornementale est celui de son écorce qui a servi anciennement pour traiter la lèpre.

La petite histoire

Ainsi, il existe en Afrique un arbre qui voyage en crépitant : Hura crepitans dans l’état civil des plantes. Il y a bien longtemps, des botanistes européens, étonnés par son fruit, le ramenèrent dans un musée pour l’exposer en vitrine. Quelle ne fut pas leur surprise lorsqu’un beau matin ils retrouvèrent les vitres de la vitrine brisées en mille morceaux ! Le fruit avait littéralement explosé et les graines de l’arbre crépiteur avaient été projetées à plusieurs mètres de là.
Comment le fruit peut-il avoir une telle force pour éjecter ainsi ses graines ? Aurait-il pris un cocktail de vitamines ? Rien de tout cela. En fait, dans le fruit se trouvent des fibres qui sont sensibles à l’humidité de l’air. Lorsqu’elles absorbent beaucoup d’eau, il se crée des tensions dans le fruit qui résiste, résiste… puis cède d’un seul coup : un crépitement immense et les graines se trouvent plus loin, prêtes à redonner un nouvel arbre crépiteur.

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